2 sept. 2014

Bilan du tour


Fin du tour mardi 2 septembre à 17h50.

Au total:

590 km en 24 jours (dont 4 bloqués à terre)
Plus de 100 h à pagayer
450 000 coups de pagaie
1 kg de riz ou de pâtes par jour
1 tube de Biafine et d'anti inflammatoire
Des blessures plein les mains qui n'auront jamais eu le temps de se refermer.


Un bronzage à en faire des envieux
Des souvenirs impérissables
Une belle histoire à raconter encore et encore...

La boucle est bouclée

Mardi 02/09 : Jour 24

Dernier réveil particulièrement difficile car cette nuit il a fait TRÈS froid!
On s'active rapidement rapidement pour se donner chaud avant les premiers rayons du soleil et après un bon petit déjeuner, on redescend la rivière en direction du port de St Florent.

Aujourd'hui sera une des plus grosses journées de notre périple. C'est pourquoi on donnera du rythme dès le début et ce, malgré le cumul de la fatigue des jours précédents. Mais l'approche de la fin nous aidera à maintenir cette allure soutenue (8km/h de moyenne) toute la journée.

Pour notre dernier jour, le paysage est loin d'être décevant. Le Désert des Agriattes est vraiment splendide mêlant plages paradisiaques et roche abrupte. Le tout étant très peu fréquenté puisque accessible qu'après une longue randonnée pédestre ou par bateaux.


Au bout de 25 km, on fait notre pause repas sur une plage déserte juste avant d'arriver au golf de l'île Rousse. Quelques bateaux tentent de nous rejoindre mais ils feront finalement demi-tour puisque des rochers rendent l'accès difficile (sauf pour les kayaks!). Un peu de compagnie ne nous aurait pourtant pas déplu.

On repart une heure plus tard, l'Ile Rousse en vue. A l'approche d'Algajola on se met à accélérer naturellement, un peu stressé de ne pas retrouver la voiture là on l'a laissée...
On arrive enfin dans le petit port de départ avec la satisfaction d'une belle aventure qui se termine et dans gros défi relevé.


La voiture n'a pas bougé et elle démarre au quart de tour! On vide le kayak, on le charge sur le toit ("Qu'il est léger quand il est vide....") puis direction le camping avec pour seuls mots d'ordre : repos et vacances.

Un ami nous laissera la possibilité de laisser le kayak dans un parking à bateaux afin que l'on soit plus libre de nous déplacer pendant ces 4 jours de détente.
Arrivé au camping, on fait le constat qu'il est loin d'être vide et qu'il est particulièrement fréquenté d'Italiens et d'Allemands profitant de leurs derniers jours de vacance.
On passera le reste de la soirée dans le calme et avec le sentiment du devoir accompli.

Bilan de la journée:
45km en 7h, un décors de fin au top, deux paires de bras qui ont bien mérité un peu de repos, et maintenant place aux vraies vacances!

1 sept. 2014

Comme une odeur de fin...

Lundi 01/09 : Jour 23

Cette nuit il n'y eut finalement pas de pluie mais les vagues sont malheureusement bien au rendez-vous ce main. De gros rouleaux s'abattent sur la plage rendant impossible toute tentative de sortie. Tom en profite pour dormir un peu et Val part se balader dans les rochers.


En fin de matinée, on se retrouve sur la plage à observer les vagues qui se sont un peu calmées et on décide de prendre la mer quoi qu'il arrive. Pour faciliter les choses, on porte le kayak jusqu'à la cale de mise à l'eau du port ainsi que toutes les affaires. Il sera chargé et prêt à naviguer à midi.
On prend un bon repas sur la digue et on se lance à l'assaut des vagues!
Après une belle manœuvre bien négociée, on passe les premiers rouleaux sans grande difficulté et on se retrouve à longer la côte Ouest du Cap en direction de St Florent.

On profite pendant 2h d'une mer relativement calme et d'un faible vent. De gros rochers font néanmoins naitre de grosses vagues de manière ponctuelle et on aura droit à une belle dose d'adrénaline sur une vague de 3-4 mètres (la plus grosse du voyage).

Après 20 km, on se met à la recherche d'une plage où établir un bivouac mais le vent se met à se lever rendant la mer très agitée et l'accostage difficile. On finit par rebrousser chemin et on décide de se rabattre sur le camping de St Florent.
Il fallut faire face au vent et aux vagues pendant encore 5 km (1h) avant d'arriver enfin au port. On y rencontre François, un corse travaillant dans un parking à bateaux, qui nous offre une bière et qui nous indique le fleuve à remonter afin d'accéder au camping. On pourra attacher le kayak à un ponton et dormir dans l'emplacement juste en face (vraiment sympa le concept de ce camping).

Après 23 jours en mer, le camping nous apparait être le grand luxe : piscine, toilettes, douche à température réglable, spot wifi et même chargeur de téléphone à disposition!
On en profite donc pour donner quelques coups de fil et prenons une pizza en guise de repas.

Bilan de la journée: 
25 km, 4h de pagaie, une météo capricieuse et la re-découverte de l'eau chaude. Demain dernier jour!

31 août 2014

Un dernier bivouac****

  Dimanche 31/08 : Jour 22

Ce matin on se réveille avec un magnifique levé de soleil sur la mer et on fait le constat agréable que les nuits commencent à se réchauffer progressivement.
Lors du chargement du kayak un bateau au loin attire notre attention. C'est encore celui de la réserve naturelle! Il s’arrête à notre hauteur et nous observe aux jumelles durant de longues minutes. On finit de ranger nos affaires sans savoir à quelle sauce nous allons être mangés puis on le voit s'éloigner alors que nous mettons le kayak à l'eau. On ne saura jamais ce que ce bateau voulait et si c'est Lapinou qui lui a fait peur mais ce qui est sûr c'est qu'il nous aura donné une sacrée dose d'adrénaline.


On repart donc en direction de Macinaggio, on dépasse la fameuse plage de la veille et on poursuit notre route, avec la ferme intention de passer la réserve d'une traite.
Le payasage est spectaculaire avec ses hautes falaises de roche noire, ses tours génoises et cette absence totale de civilisation. Fini les bateaux de touristes et les jet-skis, place à la nature!
On a d'autant plus de chance puisque que la mer est calme et qu'il y a peu de vent (Le Cap Corse n'est pourtant pas réputé pour sa tranquillité).


La réserve se finit à Centuri, un petit port de pêcheurs situé au fond d'une baie. Tom rappelle qu'on a toujours pas vu de dauphins et que le voyage touche bientôt à sa fin. Val rajoute qu'on est à l'entrée du mois de Septembre, période à laquelle ils sont davantage présents.
Il n'aura fallu que de quelques minutes pour que 2 ailerons sortent de l'eau et replongent aussitôt. A la vue de leur taille, on conclue qu'il s'agit d'une mère et de son petit. Ils feront quelques rares apparitions, toujours assez loin du kayak puis disparaitront.


Après ce beau spectacle, on s'installe sur la plage de Mute qui rappellera des souvenirs à Tom déjà venu y passer un niveau de plongée dans son enfance. Avant de repartir, on profite un peu du soleil et des jolis fonds marins.

L'après midi s’annonçait tranquille avec peu de kilomètres à faire mais emportés par notre élan, on "oublie" de nous arrêter à la bonne crique. On ne s'en rend compte que quelques kilomètres plus loin et on s'arrêtera alors au port de Giottani.


Après avoir rencontrés quelques difficultés pour hisser le kayak sur la plage, on trouve un point d'eau douce et des ruines de (très) vieilles maisons en pierres : le grand luxe pour y établir notre dernier bivouac. Cet abris sera d'autant plus le bienvenu puisque la météo annonce beaucoup de vent pour la nuit et même peut-être un peu de pluie.


Bilan de la journée : 
35 km, 6h de pagaie, un petit coup de stress au réveil, 2 dauphins et un chouette endroit pour passer la nuit.

30 août 2014

Il s'en est fallu de peu...

Samedi 30/08 : Jour 21

On part assez vite de notre bivouac de secours pour une journée tranquille. L'intérêt d'avoir autant pagayer la veille est de pouvoir profiter de cette journée. On loge une côte plus sauvage et abrupte, on y retrouve des falaises et très peu de plages ce qui nous rappelle la côte Ouest. On fait plusieurs pauses pour prendre des photos et admirer le paysage. On passe le port de Macinaggio pour recharger l'eau et on va s’amarrer dans une magnifique baie 1 km plus loin. L'endroit est splendide avec de très beaux fonds mélangeant roches et étendus de sables blancs. Il n'y a pas trop de monde...bref on s'y sent bien. On jette quelques coups d’œil sur l’itinéraire et on décide de s'arrête là pour aujourd'hui. Après un bon repas de midi, chacun vaque à ses occupations : pendant que Val donne des coups de fil, Tom explore les fonds marins puis se fait une sieste. Programme de l'après-midi : quelques photos, un bon gouter, une petite plongée à 2 pour finir sur une bonne sieste.


Bien installé dans notre super bivouac, on va voir une paillote un peu loin sur la plage. Val y apprend que malgré le fait que la réserve commence plus loin, on est dans la zone d'un garde qui n'hésite apparemment pas à sanctionner les bivouacs dans toutes la baie.


On retourne à notre campement pour plier bagage. Une fois sur l'eau, vers 20h, on est abordé par ce fameux garde. Il nous explique l'interdiction de bivouaquer en Corse et va même jusqu'à nous menacer de nous mettre une amende et de saisir notre matériel. Il nous laisse quand même une chance d'expliquer notre démarche : s'arrêter juste avant la réserve naturelle du Cap Corse pour la passer d'un coup le lendemain. Après avoir pris nos noms, adresses et numéros de téléphone pour donner notre signalement, il nous demande de partir vers le sud pour sortir de son secteur et de passer le Cap Corse en entier le lendemain. On s’exécute et on s'installe un peu plus au sud de Macinaggio sur une plage de cailloux et d'algues à fleur de falaises. On ne dort que d'un œil avant la pression d'être cueillis par les gendarmes pendant la nuit ou au réveil.


Bilan de la journée : 22 km en 3h30, bivouac avec vue sur l'Italie, vieux souvenirs de colonie de vacances pour Tom, dernier jour sur la cote Est.

29 août 2014

Le jour le plus long...

Vendredi 29/08 - Jour 20 :

La nuit fut particulièrement courte et animée entre : le tracteur qui nettoie les plages en nous évitant de justesse, les 2 boites de nuit aux alentours (le mélange années 80/électro est pas mal en fait), et tout un groupe de touristes allemands, ivres, qui décide de prendre un bain de minuit à quelques mètres de notre campement.

On arrive quand même à partir vers 9h et en avant pour 20 km de ligne droite ! On s'arrête a la base nautique de l'étang de Biguglia et on discute autour d'un café avec l'un des responsables. Il nous déconseille les plages de Bastia qui sont très fréquentées le soir. Celles qu'il nous conseille sont tout de même à près de 20 km de là où nous sommes. On s'arme donc de courage et on repart avec l'espoir secret que le vent nous aide un peu. Quelques mètres plus loin, on se résout à retirer les voiles et à ne compter que sur nos bras d'acier. Il nous faut près de 3h pour couper la baie de Bastia et atteindre la fameuse plage conseillée. Malheureusement, il n'y a pas assez de place pour s'installer et mettre le kayak à l’abri. On décide de continuer et de se rabattre sur la moindre petite crique aux alentours puisque la nuit ne va tarder à tomber...


On met plus d'une heure à en trouver une qui fera l'affaire ! On devra quand même sacrifier un peu de confort puisque Tom doit dormir sur des galets et Val plante la tente au bord d'une route sous un lampadaire.


Bilan de la journée : 47 km (!!!), 8h de pagaie, des crampes plein les bras pour Lapinou et une tentative désespérée de s’incruster dans un campement de jeunes ados allemands.

28 août 2014

Quand l'appétit va tout va !

 Jeudi 28/08 - Jour 19 :

Notre horloge est bien calée, on se lève à l'heure habituelle. On mange nos dernières gaufres, il faudra qu'on s'arrête faire des courses aujourd'hui. Presque 20 km de plages interminables plus tard, on s'installe pour manger au soleil. On profite du réseau pour mettre le blog à jour.




Après avoir vidé les batteries de téléphone et 1/2 kg de coquillettes, on part en mission pour faire les courses et trouver de l'eau. On s'arrête dans un port désert quelques km plus loin pour le ravitaillement. Malheureusement la supérette est fermée et l'accès à l'eau impossible. Frustré et armé d'un tee-shirt Assom, Tom part demander des renseignements aux serveuses d'un des bars vides du port. L'une d'entre elles reconnait le sigle Assom : elle est Marseillaise en 1ère année d'Ostéo et certainement future Assomienne. Bref, pour le ravitaillement il faut aller à la ville voisine à 3 km de là. En sortant du port, on croise un couple sur un voilier à quai qui nous "permettent" de remplir nos poche à eau.


En arrivant à Moriani, on aperçoit un Casino qui nous permet de faire de grosses courses et de pouvoir se faire plaisir pour le goûter et le repas du soir. Repas qu'on prend sur la plage et qui nous remonte le moral au max. C'est fou comme dans ces aventures de tels petits plaisirs prennent des proportions considérables. On se couche tôt le ventre bien rempli pour une nuit à la belle étoile.

Bilan de la journée: 35 km pour 6h de pagaie en 4 fois, des coupures de partout, on est vraiment des ogres, Bastia prépare-toi, on arrive!