2 sept. 2014
Bilan du tour
Fin du tour mardi 2 septembre à 17h50.
Au total:
590 km en 24 jours (dont 4 bloqués à terre)
Plus de 100 h à pagayer
450 000 coups de pagaie
1 kg de riz ou de pâtes par jour
1 tube de Biafine et d'anti inflammatoire
Des blessures plein les mains qui n'auront jamais eu le temps de se refermer.
Un bronzage à en faire des envieux
Des souvenirs impérissables
Une belle histoire à raconter encore et encore...
La boucle est bouclée
Mardi 02/09 : Jour 24
Dernier réveil particulièrement difficile car cette nuit il a fait TRÈS froid!
On s'active rapidement rapidement pour se donner chaud avant les premiers rayons du soleil et après un bon petit déjeuner, on redescend la rivière en direction du port de St Florent.
Aujourd'hui sera une des plus grosses journées de notre périple. C'est pourquoi on donnera du rythme dès le début et ce, malgré le cumul de la fatigue des jours précédents. Mais l'approche de la fin nous aidera à maintenir cette allure soutenue (8km/h de moyenne) toute la journée.
Pour notre dernier jour, le paysage est loin d'être décevant. Le Désert des Agriattes est vraiment splendide mêlant plages paradisiaques et roche abrupte. Le tout étant très peu fréquenté puisque accessible qu'après une longue randonnée pédestre ou par bateaux.
Au bout de 25 km, on fait notre pause repas sur une plage déserte juste avant d'arriver au golf de l'île Rousse. Quelques bateaux tentent de nous rejoindre mais ils feront finalement demi-tour puisque des rochers rendent l'accès difficile (sauf pour les kayaks!). Un peu de compagnie ne nous aurait pourtant pas déplu.
On repart une heure plus tard, l'Ile Rousse en vue. A l'approche d'Algajola on se met à accélérer naturellement, un peu stressé de ne pas retrouver la voiture là on l'a laissée...
On arrive enfin dans le petit port de départ avec la satisfaction d'une belle aventure qui se termine et dans gros défi relevé.
La voiture n'a pas bougé et elle démarre au quart de tour! On vide le kayak, on le charge sur le toit ("Qu'il est léger quand il est vide....") puis direction le camping avec pour seuls mots d'ordre : repos et vacances.
Un ami nous laissera la possibilité de laisser le kayak dans un parking à bateaux afin que l'on soit plus libre de nous déplacer pendant ces 4 jours de détente.
Arrivé au camping, on fait le constat qu'il est loin d'être vide et qu'il est particulièrement fréquenté d'Italiens et d'Allemands profitant de leurs derniers jours de vacance.
On passera le reste de la soirée dans le calme et avec le sentiment du devoir accompli.
Bilan de la journée:
45km en 7h, un décors de fin au top, deux paires de bras qui ont bien mérité un peu de repos, et maintenant place aux vraies vacances!
Dernier réveil particulièrement difficile car cette nuit il a fait TRÈS froid!
On s'active rapidement rapidement pour se donner chaud avant les premiers rayons du soleil et après un bon petit déjeuner, on redescend la rivière en direction du port de St Florent.
Aujourd'hui sera une des plus grosses journées de notre périple. C'est pourquoi on donnera du rythme dès le début et ce, malgré le cumul de la fatigue des jours précédents. Mais l'approche de la fin nous aidera à maintenir cette allure soutenue (8km/h de moyenne) toute la journée.
Pour notre dernier jour, le paysage est loin d'être décevant. Le Désert des Agriattes est vraiment splendide mêlant plages paradisiaques et roche abrupte. Le tout étant très peu fréquenté puisque accessible qu'après une longue randonnée pédestre ou par bateaux.
Au bout de 25 km, on fait notre pause repas sur une plage déserte juste avant d'arriver au golf de l'île Rousse. Quelques bateaux tentent de nous rejoindre mais ils feront finalement demi-tour puisque des rochers rendent l'accès difficile (sauf pour les kayaks!). Un peu de compagnie ne nous aurait pourtant pas déplu.
On repart une heure plus tard, l'Ile Rousse en vue. A l'approche d'Algajola on se met à accélérer naturellement, un peu stressé de ne pas retrouver la voiture là on l'a laissée...
On arrive enfin dans le petit port de départ avec la satisfaction d'une belle aventure qui se termine et dans gros défi relevé.
La voiture n'a pas bougé et elle démarre au quart de tour! On vide le kayak, on le charge sur le toit ("Qu'il est léger quand il est vide....") puis direction le camping avec pour seuls mots d'ordre : repos et vacances.
Un ami nous laissera la possibilité de laisser le kayak dans un parking à bateaux afin que l'on soit plus libre de nous déplacer pendant ces 4 jours de détente.
Arrivé au camping, on fait le constat qu'il est loin d'être vide et qu'il est particulièrement fréquenté d'Italiens et d'Allemands profitant de leurs derniers jours de vacance.
On passera le reste de la soirée dans le calme et avec le sentiment du devoir accompli.
Bilan de la journée:
45km en 7h, un décors de fin au top, deux paires de bras qui ont bien mérité un peu de repos, et maintenant place aux vraies vacances!
1 sept. 2014
Comme une odeur de fin...
Lundi 01/09 : Jour 23
Cette nuit il n'y eut finalement pas de pluie mais les vagues sont malheureusement bien au rendez-vous ce main. De gros rouleaux s'abattent sur la plage rendant impossible toute tentative de sortie. Tom en profite pour dormir un peu et Val part se balader dans les rochers.
En fin de matinée, on se retrouve sur la plage à observer les vagues qui se sont un peu calmées et on décide de prendre la mer quoi qu'il arrive. Pour faciliter les choses, on porte le kayak jusqu'à la cale de mise à l'eau du port ainsi que toutes les affaires. Il sera chargé et prêt à naviguer à midi.
On prend un bon repas sur la digue et on se lance à l'assaut des vagues!
Après une belle manœuvre bien négociée, on passe les premiers rouleaux sans grande difficulté et on se retrouve à longer la côte Ouest du Cap en direction de St Florent.
On profite pendant 2h d'une mer relativement calme et d'un faible vent. De gros rochers font néanmoins naitre de grosses vagues de manière ponctuelle et on aura droit à une belle dose d'adrénaline sur une vague de 3-4 mètres (la plus grosse du voyage).
Après 20 km, on se met à la recherche d'une plage où établir un bivouac mais le vent se met à se lever rendant la mer très agitée et l'accostage difficile. On finit par rebrousser chemin et on décide de se rabattre sur le camping de St Florent.
Il fallut faire face au vent et aux vagues pendant encore 5 km (1h) avant d'arriver enfin au port. On y rencontre François, un corse travaillant dans un parking à bateaux, qui nous offre une bière et qui nous indique le fleuve à remonter afin d'accéder au camping. On pourra attacher le kayak à un ponton et dormir dans l'emplacement juste en face (vraiment sympa le concept de ce camping).
Après 23 jours en mer, le camping nous apparait être le grand luxe : piscine, toilettes, douche à température réglable, spot wifi et même chargeur de téléphone à disposition!
On en profite donc pour donner quelques coups de fil et prenons une pizza en guise de repas.
Bilan de la journée:
25 km, 4h de pagaie, une météo capricieuse et la re-découverte de l'eau chaude. Demain dernier jour!
Cette nuit il n'y eut finalement pas de pluie mais les vagues sont malheureusement bien au rendez-vous ce main. De gros rouleaux s'abattent sur la plage rendant impossible toute tentative de sortie. Tom en profite pour dormir un peu et Val part se balader dans les rochers.
En fin de matinée, on se retrouve sur la plage à observer les vagues qui se sont un peu calmées et on décide de prendre la mer quoi qu'il arrive. Pour faciliter les choses, on porte le kayak jusqu'à la cale de mise à l'eau du port ainsi que toutes les affaires. Il sera chargé et prêt à naviguer à midi.
On prend un bon repas sur la digue et on se lance à l'assaut des vagues!
Après une belle manœuvre bien négociée, on passe les premiers rouleaux sans grande difficulté et on se retrouve à longer la côte Ouest du Cap en direction de St Florent.
On profite pendant 2h d'une mer relativement calme et d'un faible vent. De gros rochers font néanmoins naitre de grosses vagues de manière ponctuelle et on aura droit à une belle dose d'adrénaline sur une vague de 3-4 mètres (la plus grosse du voyage).
Après 20 km, on se met à la recherche d'une plage où établir un bivouac mais le vent se met à se lever rendant la mer très agitée et l'accostage difficile. On finit par rebrousser chemin et on décide de se rabattre sur le camping de St Florent.
Il fallut faire face au vent et aux vagues pendant encore 5 km (1h) avant d'arriver enfin au port. On y rencontre François, un corse travaillant dans un parking à bateaux, qui nous offre une bière et qui nous indique le fleuve à remonter afin d'accéder au camping. On pourra attacher le kayak à un ponton et dormir dans l'emplacement juste en face (vraiment sympa le concept de ce camping).
Après 23 jours en mer, le camping nous apparait être le grand luxe : piscine, toilettes, douche à température réglable, spot wifi et même chargeur de téléphone à disposition!
On en profite donc pour donner quelques coups de fil et prenons une pizza en guise de repas.
Bilan de la journée:
25 km, 4h de pagaie, une météo capricieuse et la re-découverte de l'eau chaude. Demain dernier jour!
31 août 2014
Un dernier bivouac****
Dimanche 31/08 : Jour 22
Ce matin on se réveille avec un magnifique levé de soleil sur la mer et on fait le constat agréable que les nuits commencent à se réchauffer progressivement.
Lors du chargement du kayak un bateau au loin attire notre attention. C'est encore celui de la réserve naturelle! Il s’arrête à notre hauteur et nous observe aux jumelles durant de longues minutes. On finit de ranger nos affaires sans savoir à quelle sauce nous allons être mangés puis on le voit s'éloigner alors que nous mettons le kayak à l'eau. On ne saura jamais ce que ce bateau voulait et si c'est Lapinou qui lui a fait peur mais ce qui est sûr c'est qu'il nous aura donné une sacrée dose d'adrénaline.
On repart donc en direction de Macinaggio, on dépasse la fameuse plage de la veille et on poursuit notre route, avec la ferme intention de passer la réserve d'une traite.
Le payasage est spectaculaire avec ses hautes falaises de roche noire, ses tours génoises et cette absence totale de civilisation. Fini les bateaux de touristes et les jet-skis, place à la nature!
On a d'autant plus de chance puisque que la mer est calme et qu'il y a peu de vent (Le Cap Corse n'est pourtant pas réputé pour sa tranquillité).
La réserve se finit à Centuri, un petit port de pêcheurs situé au fond d'une baie. Tom rappelle qu'on a toujours pas vu de dauphins et que le voyage touche bientôt à sa fin. Val rajoute qu'on est à l'entrée du mois de Septembre, période à laquelle ils sont davantage présents.
Il n'aura fallu que de quelques minutes pour que 2 ailerons sortent de l'eau et replongent aussitôt. A la vue de leur taille, on conclue qu'il s'agit d'une mère et de son petit. Ils feront quelques rares apparitions, toujours assez loin du kayak puis disparaitront.
Après ce beau spectacle, on s'installe sur la plage de Mute qui rappellera des souvenirs à Tom déjà venu y passer un niveau de plongée dans son enfance. Avant de repartir, on profite un peu du soleil et des jolis fonds marins.
L'après midi s’annonçait tranquille avec peu de kilomètres à faire mais emportés par notre élan, on "oublie" de nous arrêter à la bonne crique. On ne s'en rend compte que quelques kilomètres plus loin et on s'arrêtera alors au port de Giottani.
Après avoir rencontrés quelques difficultés pour hisser le kayak sur la plage, on trouve un point d'eau douce et des ruines de (très) vieilles maisons en pierres : le grand luxe pour y établir notre dernier bivouac. Cet abris sera d'autant plus le bienvenu puisque la météo annonce beaucoup de vent pour la nuit et même peut-être un peu de pluie.
Bilan de la journée :
35 km, 6h de pagaie, un petit coup de stress au réveil, 2 dauphins et un chouette endroit pour passer la nuit.
Ce matin on se réveille avec un magnifique levé de soleil sur la mer et on fait le constat agréable que les nuits commencent à se réchauffer progressivement.
Lors du chargement du kayak un bateau au loin attire notre attention. C'est encore celui de la réserve naturelle! Il s’arrête à notre hauteur et nous observe aux jumelles durant de longues minutes. On finit de ranger nos affaires sans savoir à quelle sauce nous allons être mangés puis on le voit s'éloigner alors que nous mettons le kayak à l'eau. On ne saura jamais ce que ce bateau voulait et si c'est Lapinou qui lui a fait peur mais ce qui est sûr c'est qu'il nous aura donné une sacrée dose d'adrénaline.
On repart donc en direction de Macinaggio, on dépasse la fameuse plage de la veille et on poursuit notre route, avec la ferme intention de passer la réserve d'une traite.
Le payasage est spectaculaire avec ses hautes falaises de roche noire, ses tours génoises et cette absence totale de civilisation. Fini les bateaux de touristes et les jet-skis, place à la nature!
On a d'autant plus de chance puisque que la mer est calme et qu'il y a peu de vent (Le Cap Corse n'est pourtant pas réputé pour sa tranquillité).
La réserve se finit à Centuri, un petit port de pêcheurs situé au fond d'une baie. Tom rappelle qu'on a toujours pas vu de dauphins et que le voyage touche bientôt à sa fin. Val rajoute qu'on est à l'entrée du mois de Septembre, période à laquelle ils sont davantage présents.
Il n'aura fallu que de quelques minutes pour que 2 ailerons sortent de l'eau et replongent aussitôt. A la vue de leur taille, on conclue qu'il s'agit d'une mère et de son petit. Ils feront quelques rares apparitions, toujours assez loin du kayak puis disparaitront.
Après ce beau spectacle, on s'installe sur la plage de Mute qui rappellera des souvenirs à Tom déjà venu y passer un niveau de plongée dans son enfance. Avant de repartir, on profite un peu du soleil et des jolis fonds marins.
L'après midi s’annonçait tranquille avec peu de kilomètres à faire mais emportés par notre élan, on "oublie" de nous arrêter à la bonne crique. On ne s'en rend compte que quelques kilomètres plus loin et on s'arrêtera alors au port de Giottani.
Après avoir rencontrés quelques difficultés pour hisser le kayak sur la plage, on trouve un point d'eau douce et des ruines de (très) vieilles maisons en pierres : le grand luxe pour y établir notre dernier bivouac. Cet abris sera d'autant plus le bienvenu puisque la météo annonce beaucoup de vent pour la nuit et même peut-être un peu de pluie.
Bilan de la journée :
35 km, 6h de pagaie, un petit coup de stress au réveil, 2 dauphins et un chouette endroit pour passer la nuit.
30 août 2014
Il s'en est fallu de peu...
Samedi 30/08 : Jour 21
On part assez vite de notre bivouac de secours pour une journée tranquille. L'intérêt d'avoir autant pagayer la veille est de pouvoir profiter de cette journée. On loge une côte plus sauvage et abrupte, on y retrouve des falaises et très peu de plages ce qui nous rappelle la côte Ouest. On fait plusieurs pauses pour prendre des photos et admirer le paysage. On passe le port de Macinaggio pour recharger l'eau et on va s’amarrer dans une magnifique baie 1 km plus loin. L'endroit est splendide avec de très beaux fonds mélangeant roches et étendus de sables blancs. Il n'y a pas trop de monde...bref on s'y sent bien. On jette quelques coups d’œil sur l’itinéraire et on décide de s'arrête là pour aujourd'hui. Après un bon repas de midi, chacun vaque à ses occupations : pendant que Val donne des coups de fil, Tom explore les fonds marins puis se fait une sieste. Programme de l'après-midi : quelques photos, un bon gouter, une petite plongée à 2 pour finir sur une bonne sieste.
Bien installé dans notre super bivouac, on va voir une paillote un peu loin sur la plage. Val y apprend que malgré le fait que la réserve commence plus loin, on est dans la zone d'un garde qui n'hésite apparemment pas à sanctionner les bivouacs dans toutes la baie.
On retourne à notre campement pour plier bagage. Une fois sur l'eau, vers 20h, on est abordé par ce fameux garde. Il nous explique l'interdiction de bivouaquer en Corse et va même jusqu'à nous menacer de nous mettre une amende et de saisir notre matériel. Il nous laisse quand même une chance d'expliquer notre démarche : s'arrêter juste avant la réserve naturelle du Cap Corse pour la passer d'un coup le lendemain. Après avoir pris nos noms, adresses et numéros de téléphone pour donner notre signalement, il nous demande de partir vers le sud pour sortir de son secteur et de passer le Cap Corse en entier le lendemain. On s’exécute et on s'installe un peu plus au sud de Macinaggio sur une plage de cailloux et d'algues à fleur de falaises. On ne dort que d'un œil avant la pression d'être cueillis par les gendarmes pendant la nuit ou au réveil.
Bilan de la journée : 22 km en 3h30, bivouac avec vue sur l'Italie, vieux souvenirs de colonie de vacances pour Tom, dernier jour sur la cote Est.
On part assez vite de notre bivouac de secours pour une journée tranquille. L'intérêt d'avoir autant pagayer la veille est de pouvoir profiter de cette journée. On loge une côte plus sauvage et abrupte, on y retrouve des falaises et très peu de plages ce qui nous rappelle la côte Ouest. On fait plusieurs pauses pour prendre des photos et admirer le paysage. On passe le port de Macinaggio pour recharger l'eau et on va s’amarrer dans une magnifique baie 1 km plus loin. L'endroit est splendide avec de très beaux fonds mélangeant roches et étendus de sables blancs. Il n'y a pas trop de monde...bref on s'y sent bien. On jette quelques coups d’œil sur l’itinéraire et on décide de s'arrête là pour aujourd'hui. Après un bon repas de midi, chacun vaque à ses occupations : pendant que Val donne des coups de fil, Tom explore les fonds marins puis se fait une sieste. Programme de l'après-midi : quelques photos, un bon gouter, une petite plongée à 2 pour finir sur une bonne sieste.
Bien installé dans notre super bivouac, on va voir une paillote un peu loin sur la plage. Val y apprend que malgré le fait que la réserve commence plus loin, on est dans la zone d'un garde qui n'hésite apparemment pas à sanctionner les bivouacs dans toutes la baie.
On retourne à notre campement pour plier bagage. Une fois sur l'eau, vers 20h, on est abordé par ce fameux garde. Il nous explique l'interdiction de bivouaquer en Corse et va même jusqu'à nous menacer de nous mettre une amende et de saisir notre matériel. Il nous laisse quand même une chance d'expliquer notre démarche : s'arrêter juste avant la réserve naturelle du Cap Corse pour la passer d'un coup le lendemain. Après avoir pris nos noms, adresses et numéros de téléphone pour donner notre signalement, il nous demande de partir vers le sud pour sortir de son secteur et de passer le Cap Corse en entier le lendemain. On s’exécute et on s'installe un peu plus au sud de Macinaggio sur une plage de cailloux et d'algues à fleur de falaises. On ne dort que d'un œil avant la pression d'être cueillis par les gendarmes pendant la nuit ou au réveil.
29 août 2014
Le jour le plus long...
Vendredi 29/08 - Jour 20 :
La nuit fut particulièrement courte et animée entre : le tracteur qui nettoie les plages en nous évitant de justesse, les 2 boites de nuit aux alentours (le mélange années 80/électro est pas mal en fait), et tout un groupe de touristes allemands, ivres, qui décide de prendre un bain de minuit à quelques mètres de notre campement.
On arrive quand même à partir vers 9h et en avant pour 20 km de ligne droite ! On s'arrête a la base nautique de l'étang de Biguglia et on discute autour d'un café avec l'un des responsables. Il nous déconseille les plages de Bastia qui sont très fréquentées le soir. Celles qu'il nous conseille sont tout de même à près de 20 km de là où nous sommes. On s'arme donc de courage et on repart avec l'espoir secret que le vent nous aide un peu. Quelques mètres plus loin, on se résout à retirer les voiles et à ne compter que sur nos bras d'acier. Il nous faut près de 3h pour couper la baie de Bastia et atteindre la fameuse plage conseillée. Malheureusement, il n'y a pas assez de place pour s'installer et mettre le kayak à l’abri. On décide de continuer et de se rabattre sur la moindre petite crique aux alentours puisque la nuit ne va tarder à tomber...
On met plus d'une heure à en trouver une qui fera l'affaire ! On devra quand même sacrifier un peu de confort puisque Tom doit dormir sur des galets et Val plante la tente au bord d'une route sous un lampadaire.
Bilan de la journée : 47 km (!!!), 8h de pagaie, des crampes plein les bras pour Lapinou et une tentative désespérée de s’incruster dans un campement de jeunes ados allemands.
La nuit fut particulièrement courte et animée entre : le tracteur qui nettoie les plages en nous évitant de justesse, les 2 boites de nuit aux alentours (le mélange années 80/électro est pas mal en fait), et tout un groupe de touristes allemands, ivres, qui décide de prendre un bain de minuit à quelques mètres de notre campement.
On arrive quand même à partir vers 9h et en avant pour 20 km de ligne droite ! On s'arrête a la base nautique de l'étang de Biguglia et on discute autour d'un café avec l'un des responsables. Il nous déconseille les plages de Bastia qui sont très fréquentées le soir. Celles qu'il nous conseille sont tout de même à près de 20 km de là où nous sommes. On s'arme donc de courage et on repart avec l'espoir secret que le vent nous aide un peu. Quelques mètres plus loin, on se résout à retirer les voiles et à ne compter que sur nos bras d'acier. Il nous faut près de 3h pour couper la baie de Bastia et atteindre la fameuse plage conseillée. Malheureusement, il n'y a pas assez de place pour s'installer et mettre le kayak à l’abri. On décide de continuer et de se rabattre sur la moindre petite crique aux alentours puisque la nuit ne va tarder à tomber...
On met plus d'une heure à en trouver une qui fera l'affaire ! On devra quand même sacrifier un peu de confort puisque Tom doit dormir sur des galets et Val plante la tente au bord d'une route sous un lampadaire.
Bilan de la journée : 47 km (!!!), 8h de pagaie, des crampes plein les bras pour Lapinou et une tentative désespérée de s’incruster dans un campement de jeunes ados allemands.
28 août 2014
Quand l'appétit va tout va !
Jeudi 28/08 - Jour 19 :
Notre horloge est bien calée, on se lève à l'heure habituelle. On mange nos dernières gaufres, il faudra qu'on s'arrête faire des courses aujourd'hui. Presque 20 km de plages interminables plus tard, on s'installe pour manger au soleil. On profite du réseau pour mettre le blog à jour.
Après avoir vidé les batteries de téléphone et 1/2 kg de coquillettes, on part en mission pour faire les courses et trouver de l'eau. On s'arrête dans un port désert quelques km plus loin pour le ravitaillement. Malheureusement la supérette est fermée et l'accès à l'eau impossible. Frustré et armé d'un tee-shirt Assom, Tom part demander des renseignements aux serveuses d'un des bars vides du port. L'une d'entre elles reconnait le sigle Assom : elle est Marseillaise en 1ère année d'Ostéo et certainement future Assomienne. Bref, pour le ravitaillement il faut aller à la ville voisine à 3 km de là. En sortant du port, on croise un couple sur un voilier à quai qui nous "permettent" de remplir nos poche à eau.
En arrivant à Moriani, on aperçoit un Casino qui nous permet de faire de grosses courses et de pouvoir se faire plaisir pour le goûter et le repas du soir. Repas qu'on prend sur la plage et qui nous remonte le moral au max. C'est fou comme dans ces aventures de tels petits plaisirs prennent des proportions considérables. On se couche tôt le ventre bien rempli pour une nuit à la belle étoile.
Bilan de la journée: 35 km pour 6h de pagaie en 4 fois, des coupures de partout, on est vraiment des ogres, Bastia prépare-toi, on arrive!
Notre horloge est bien calée, on se lève à l'heure habituelle. On mange nos dernières gaufres, il faudra qu'on s'arrête faire des courses aujourd'hui. Presque 20 km de plages interminables plus tard, on s'installe pour manger au soleil. On profite du réseau pour mettre le blog à jour.
Après avoir vidé les batteries de téléphone et 1/2 kg de coquillettes, on part en mission pour faire les courses et trouver de l'eau. On s'arrête dans un port désert quelques km plus loin pour le ravitaillement. Malheureusement la supérette est fermée et l'accès à l'eau impossible. Frustré et armé d'un tee-shirt Assom, Tom part demander des renseignements aux serveuses d'un des bars vides du port. L'une d'entre elles reconnait le sigle Assom : elle est Marseillaise en 1ère année d'Ostéo et certainement future Assomienne. Bref, pour le ravitaillement il faut aller à la ville voisine à 3 km de là. En sortant du port, on croise un couple sur un voilier à quai qui nous "permettent" de remplir nos poche à eau.
En arrivant à Moriani, on aperçoit un Casino qui nous permet de faire de grosses courses et de pouvoir se faire plaisir pour le goûter et le repas du soir. Repas qu'on prend sur la plage et qui nous remonte le moral au max. C'est fou comme dans ces aventures de tels petits plaisirs prennent des proportions considérables. On se couche tôt le ventre bien rempli pour une nuit à la belle étoile.
Bilan de la journée: 35 km pour 6h de pagaie en 4 fois, des coupures de partout, on est vraiment des ogres, Bastia prépare-toi, on arrive!
27 août 2014
Des plages et encore des plages…
Mercredi 27/08 –
Jour 18 :
Le réveil sonne à
7h et il nous faudra beaucoup de courage pour nous préparer à cette longue
journée qui s’annonce rude. Toute la journée, on longe de longues plages de
sable blanc, désertes pour la plupart. Au bout de 3h, on s’arrête à l’étang d’Urbino
et on en profite pour prendre un petit bain de soleil.
Un vent de face se lève
alors, histoire que la tâche ne soit pas trop facile. Quelques jolies vagues
nous font même un peu peur et on y laissera une bouteille d’eau et un pot de
fruits secs L
On installe
finalement notre bivouac à l’entrée de l’étang de Diane, aux pieds d’une tour
Gênoise.
Bilan de la
journée : 32km, 5h de pagaie, rencontre fortuite de quelques nudistes,
premières grosses vagues pour Lapinou. Ce soir, on partage la plage avec des
pêcheurs.
26 août 2014
Nouveau record !
Mardi 26/08 –
Jour 17 :
Réveil avec un
joli levé de soleil sur la baie de San Cipriano. On s’active et on décolle
assez vite direction le port de la baie pour y remplir l’eau et jeter les
poubelles. Malheureusement il n’y a pas d’eau disponible…
On sort de la
baie et on met le cap sur le Nord pour franchir les dernières criques et golfs
avant d’attaquer la loooongue plage de la côte Est.
Pause repas entre
eau douce (Le Trava) et eau salée sur une plage avec une eau très claire mais
des fonds assez monotones. Difficile de repartir après les 18 km du matin… Pour
y arriver il faudra une sieste pour Val et une glace pour Tom et nous revoilà
sur l’eau !
Direction le port
de Solenzara où l’on est sûrs de trouver de l’eau pour remplir nos 2 poches de
10L et notre douche solaire de 20L. On ne s’y repose pas trop longtemps puisqu’il
nous reste pas mal de chemin avant notre bivouac situé juste avant un
aéroport militaire, à l’embouchure d’une petite rivière. Une fois arrivés,
bien fatigués, il nous faut tirer le kayak pour passer une dune et garer la bête bien à l’abri dans l’étang. Le bivouac est loin d’être aussi joli que les précédents mais on profite de l’eau douce, denrée rare en bord de mer, pour rincer tout le matériel.
Ces journées à
parcourir un grand nombre de km sont dures car elles nous laissent moins de
temps pour profiter. Quand on ajoute à cela la fatigue et le cadre, moins joli,
qui donne le ton pour la côte Est… on en vient à regretter la côte Ouest.
Cependant on avance bien, et ca, c’est très appréciable !
Bilan de la
journée : 36km en 3 fois (18+7+7) en 6h, la côte Est s’annonce rude. Les
falaises et les rochers laissent place à de longues plages interminables…
25 août 2014
On remonte vers le Nord.
Lundi 25/08 –
Jour 16 :
On renouvelle la
technique qui consiste à partir avant 8h pour échapper au vent. On traverse
ainsi le golf de Santa Manza (réputé pour être un gouffre à vent) sans aucun
souci. On s’arrête manger 20km plus loin sur la magnifique plage de
Palombaggia, avec son eau transparente, son sable blanc et fin, ses touristes à
la pelle et ses fond regorgeant d’une multitude de poissons de toutes tailles
et de toutes les couleurs.
Bilan de la
journée : 30km, 5h de pagaie, quelques encouragements forts sympathiques,
des prévisions météo pour la semaine très favorables. Lapinou a le mal de mer,
c’est pas gagné…
24 août 2014
On nous avait pourtant prévenus…
Dimanche 24/08 - Jour 15 :
Ce matin c’est
grasse mat’…ou presque. Le soleil a raison de nous vers 8h/8h30. Il y a
beaucoup de vent donc nous n’avions rien prévu pour aujourd’hui. On décide tout
de même (parce qu’on est de grands malades) de tenter les îles Lavezzi puisqu’elles
ne sont pas loin et l’accès a l’air plutôt calme (note de Vi’ : FAUX !!!).
On va donc chercher des sandwichs à la paillote où l’on nous met en garde car
le vent souffle très fort (rafales à 30 nœuds) entre nous et les îles (sans
blague…).
Tom : ‘’Ils
croient quoi ? On a pas un kayak de location nous !’’
C’est la phrase
sur laquelle, sûrs de nous, on part pour les îles. (ndv : je vous
préviens, si vous continuez ce genre de conneries, moi j’arrête le blog.)
Le début se passe
bien, on a le vent dans le dos, on arrive sans problème sur l’île de Cavallo
(pleine de villas plus luxueuses les unes que les autres, elles ont entre
autres comme propriétaires Roberto Benini, Stephanie de Monaco, Karl Zero,
PPDA, etc.) A ce moment-là, on doit traverser pour aller sur les îles Lavezzi
avec le vent et la houle de côté. On installe les dérives et on y va, un peu moins
sûrs de nous. Après quelques minutes de galère, et après plusieurs grosses
vagues qui manquent de nous faire chavirer, on fait finalement demi-tour. Et
quel retour !!! 30 nœuds de vent de face avec la houle qui nous coupe
notre élan à chaque vague… Ca n’a duré que 40 minutes mais on a forcé comme une
journée de tarés. (ndv : ca vous apprendra, bande de tarés.)
On arrive enfin
au niveau de la paillote où on mange et on se repose quelques heures avant de
repartir à la recherche d’un bivouac plus au Nord. Tant pis pour les Lavezzi,
on saute cette étape qui nous tenait tant à cœur mais on se console en se disant
que les îles, avec du vent c’est pas top.
On trouve une
superbe crique sur la pointe sud du golfe de Santa Manja. Une plage de galets
entourée de falaise bien à l’abri de ce maudit vent. C’est ici qu’on rencontre
le troisième membre d’équipage de notre kayak : Lapinou, petit lapin de
son état, abandonné sur un rocher.
Bilan de la
journée : 15 km en 3h, l’impression d’en avoir fait 35, petit goût amer
pour les îles Lavezzi et Lapinou, 1ère peluche courageuse à
tenter la moitié du tour de Corse.
23 août 2014
La fin du Sud.
Samedi 23/08 –
Jour 14 :
Les prévisions
météo de la journée annoncent pas mal de vent pour la moitié sud de la Corse.
On se lève donc à 6h et on fait une bonne partie du trajet à la fraiche, avant que
le vent ne se lève. On passe par la fameuse grotte du Sdragonato qui a son
plafond percé avec la forme de la Corse. On en profite pour sauver un touriste
coincé sur des rochers avec son bateau de location.
Juste après, les
bouches de Bonifacio, majestueuses et splendides, dans lesquelles on s’engouffre
jusqu’à son port. La ville semble très touristique et on admire les
fortifications qui surplombent le port. On grignote un sandwich aux pieds des
falaises et non loin des escaliers menant à la grotte St Barthelemy. On repart
sans tarder et on atteint la plage de Piantarella vers midi. On est
stupéfaits par le peu de fond et la couleur de l’eau si claire…
Après une
petite pause bien méritée, on va se désaltérer dans une petite paillote dans
laquelle résonne du reggae à longueur de journée. Tom y rencontre un ami du
paintball et lui raconte notre périple. La conversation attire l’attention de
Jeff, un passionné de paddle qui nous pose tout plein de questions sur l’organisation
d’une telle aventure. Il rêve d’une telle épopée mais debout, sur sa planche et
muni d’une seule rame. On discute longuement de la Corse et de ses trésors et
il nous indique une crique où l’on pourrait passer la nuit à l’abri du vent. On
renommera plus tard cette plage « la plage aux guêpes »…
Bilan de la
journée : 30km, 5h de pagaie (quasi non stop), un bon gros beignet bien
gras, de très beaux paysages et une chouette rencontre. 260km au compteur, on a
dépassé la moitié !
22 août 2014
"Quand on voit la Sardaigne, il y a du vent" - J.P.
Vendredi
22/08 - Jour 13 :
- Ceinture de sécurité interdite.
- Vitesse minimale
autorisée: 50km/h
- Priorité aux
2A/2B
- Klaxons et
injures à volonté
Après avoir fait quelques courses
sur le chemin du retour, JP en profite pour faire découvrir à Val le village
ainsi que le cabanon qu'il se fabrique en toute "légalité locale".
Après lui avoir montré sa panoplie de fusils et son système de détournement
d'eau de son voisin, il se décide à ramener Val sur la plage.
Bilan de la journée : 28km en 5h, météo clémente, première rencontre avec la
population locale !
21 août 2014
Sardaigne en vue ?
Jeudi 21/08 - Jour 12 :
Réveil 6h30, on lève vite le camp et la météo marine nous annonce une
levée progressive du vent et de la houle au cours de la journée.
On quitte la plage sans trainer pour faire un max de distance le
matin. 18km plus tard, on s’arrête à la réserve du Belvédère-Campomoro pour
manger dans une petite crique magnifique. Les fonds sont superbes et on reste à
observer pendant de longues minutes un petit serpent de mer visiblement « alguivore »
(dixit Tom).
L’après-midi se passe sous le signe du vent et de la houle qui nous
font quand même de petites frayeurs. Le kayak s’avère garder un bon
comportement et une grande stabilité même à des passages difficile, ce qui nous
rassure pour la suite de l’aventure. On s’arrête dans la Cala de Vera, où
chaque maison est plus belle et plus immense que sa voisine. On dort sur une
petite plage privée en face du port.
Bilan de la journée : 30km, 4h30 de pagaie, une maison/château qu’on
s’achètera quand on revendra le kayak. A cette allure, on se tape la Sardaigne
dans la foulée !
20 août 2014
La flemme s’installe
Mercredi 20/08 - Jour 11 :
Petite grasse mat’ car mauvaise nuit pour Val. On a franchement
sous-estimé la fraicheur des nuits corses et sur estimé la taille de notre
tente. On attaque la journée par 8km de pagaie et on mange dans la réserve du
cap Muro. Tom en profite pour sauter du haut d’un rocher et passe le premier
salto avant du séjour !
Vers 21h, le ventre bien plein, on fait encore 2 petits kilomètres dans le noir, à la
recherche d’un endroit où passer la nuit. On finit par trouver une petite plage
avec un abri sous lequel on installe rapidement nos deux hamacs.
Bilan de la journée : 32,5 km, 5h de kayak dont 4 à la voile, un
petit muscat pétillant bien sympathique… La voile, c’est bien, mais demain, on
pagaie !
19 août 2014
C’est un fameux 2 mats.
Mardi 19/08 - Jour 10 :
Après une nuit à la belle étoile fraîche et humide, on lève le
camp vers 10h. Une grosse journée nous attend. On a choisi de traverser d’une
traite le gigantesque golfe d’Ajaccio car il présente peu d’intérêt pour
le kayak et on a encore un peu de retard à rattraper. On mange sous la
belle tour génoise située à l’entrée d’Ajaccio et on attend que le vent tourne pour
repartir.
Vers 13h30, un vent du Nord fait enfin son apparition (on y croyait
plus !) et, sans rancune, on teste à nouveau les voiles. Ce coup-ci, le
vent est assez fort et on l’a parfaitement dans le dos ! On atteint
rapidement une vitesse moyenne comprise entre 6 et 7 km/h (vitesse qu’on
atteint normalement en pagayant énergiquement sur une mer calme et sans vent),
avec même une pointe à 11,4 km/h. La traversée du golfe se fait donc sans aucun
effort et on en a profité pour se reposer un peu et pour admirer le paysage. Malheureusement,
aucune baleine à l’horizon (même si Tom a cru apercevoir un dauphin au loin).
Le soir, on bivouaque sur la plage d’Arena Rossa qui, comme son nom l’indique,
se pare d’un sable légèrement teinté de rose.
Bilan de la journée : 23 km, 2h de pagaie et 3h de voiles. Merci
petit vent pour cette belle journée, on espère te revoir bientôt !
18 août 2014
Les choses sérieuses commencent
Lundi 18/08 – Jour 9 :
Réveil difficile ce matin. La nuit fut courte, froide et les
courbatures de la veille commencent à se faire sentir. On quitte notre plage/dépotoir
vers 9h30 pour se diriger vers Cargèse. Au bout d’une dizaine de km, on s’arrête
dans une réserve pour pique-niquer et plonger. On découvre sous l’eau une
petite arche naturelle qui nous divertit un moment.
Avant de partir, on installe
les voiles sur le kayak afin de les tester avant la longue traversée du golfe
de Sagone. Malheureusement, le vent n’était pas avec nous et après 2h d’attente,
on décide de se remettre à pagayer. On met les bouchées double pour rattraper
le retard et vers 18h30, on arrive enfin, épuisés une fois encore, dans la baie
de Minaccia.
Bilan de la journée : 34km, 7h sur le kayak dont 5h de pagaie,
premier bivouac sur une plage de sable. Avec des journées comme celle-là, dans
une semaine on est rentrés.
17 août 2014
La belle rencontre
Dimanche 17/08 – Jour 8 :
On quitte notre plage vers 10h, direction la Scandola, une des plus
belles réserves des côtes corses. L’eau est calme, le vent quasi nul et on
enchaîne les kilomètres. On trouve une crique pour midi et on part faire une
petite plongée. L’eau est froide à cause de la tempête mais on croise quand
même quelques beaux muges de près de 40 cm.
On repart en direction de Girolata, notre objectif du jour. Avant d’entrer
dans la baie, on sent qu’on peut encore continuer quelques heures, voire même
atteindre l’objectif du lendemain : la baie d’Arone. On s’éloigne progressivement
de la réserve quand soudain on aperçoit tous les deux une grosse masse noire à
une trentaine de mètres. Tom croyait voir des rochers mais après un second coup
d’œil, la « chose » avait disparu… Elle réapparut quelques secondes
plus tard en propulsant de l’eau ! Le doute n’était plus possible, on
était bel et bien face à une baleine !!!
Elle effectue se petit spectacle à deux ou trois reprises avant de
disparaître dans les profondeurs… Val a à peine le temps de sortir la GoPro
qu’il est déjà trop tard…
On a mis du temps à nous remettre à pagayer, on était assez stupéfaits
de cette brève mais magnifique rencontre. Le sourire jusqu’aux oreilles, on
reprend notre route jusqu’à la plage d’Arone où l’on s’installe à l’écart, sur
une plage où la mer rejette tout ce qu’elle peut.
Bilan de la journée : 30km , 5h30 de pagaie, des touristes à
la pelle avec leur appareil photo, de très belles traces de bronzage et
surtout, UNE BALEINE !
16 août 2014
Liberté
Samedi 16/08 – Jour 7 :
Levés aux aurores, on se met dès le matin à guetter le vent et la
moindre accalmie entre 2 grosses vagues. Les sacs sont faits, on est prêts à
bondir à tout moment mais la mer ne se calme pas…
A 11h, Tom craque : « Allé, on y va ! »
On place le kayak sur la plage, on le charge et on se lance à travers
les rouleaux. Les vagues se déchaînent et nous projettent le kayak dessus. On
peine à le maintenir et, en quelques secondes, il se remplit d’eau, on se
remplit d’eau (on boit la tasse quelques fois…), puis, épuisés, on se résout à
rebrousser chemin. Dans la manœuvre, on perd notre pique-nique… -_-
On prépare à nouveau le kayak mais la mer et le vent ne faiblissent
pas. Après consultation des prévisions météo, et une rapide observation des
voiles voisines, on en déduit que la configuration de la plage fait que les
vagues ne se calmeront pas. On décide alors de transporter la bête à pieds
jusqu’en haut de nos mini falaises, et de le mettre à l’eau grâce à la cale qui
se trouve de l’autre côté, à quelques centaines de mètres. Imaginez un poids mort de 50 kg à transporter à deux (alors qu'on est déjà épuisés par les vagues) en escaladant une petite falaise... Bref, on fait quelques
aller-retours pour le reste de nos affaires, on charge le tout et à nous la
LIBERTE !!!
Il est 17h30 et on a encore 12km à faire, vent de face, de la houle au
large. Soulagés d’être enfin à l’eau, la mer nous rappelle vite à l’ordre et
nous ballote dans tous les sens, avec parfois des creux de 3 mètres. Vers 20h,
on arrive enfin à Focolara, à bout de forces et on s’installe sur une grande
plage jonchée d’algues. Le soleil se couche et on installe vite le campement. On
a pour voisins une famille d’hollandais venus faire de la randonnée. On fête
notre liberté avec un bon cassoulet et on se couche sans trop traîner.
Bilan de la journée : 13km, 2h30 de pagaie, adieu Galéria, WE ARE
BACK !
15 août 2014
Jour de captivité n°3
Vendredi 15/08 – Jour 6 :
On profite du jour férie (et accessoirement des vagues qui nous
retiennent prisonniers) pour… ne rien faire.
Difficile cependant de ne pas penser à la journée du lendemain. Bon ok
on ne pense qu’à ça. A la façon dont on va s’y prendre pour charger le bateau,
aux meilleurs passages pour éviter les rochers, etc. On a même établi une carte
secrète qu’on va tatouer à l’algue sur le dos de Val. On fait quelques courses
histoire d’assurer quelques belles prises et on se couche vers 20h30, histoire
d’achever cette journée hyper productive.
Demain, à nous la liberté.
14 août 2014
Jour de captivité n°2
Jeudi 14/08 - Jour 5 :
Au programme du jour, un maximum d’activités (pas toujours très utiles…)
pour occuper nos esprits et ainsi faire passer le temps plus vite. Val se
lance dans la fabrication de pinces à linge artisanales, on nettoie le
bateau pour qu’il soit tout beau le jour du départ, on admire les vagues, on
part en excursion, on fait un peu d’escalade, on admire les vagues, on établit
une liste des prochains bivouacs en estimant les distances à parcourir chaque
jour et… on admire les vagues. Ah et on grignote aussi ! Certainement pour
compenser notre frustration de ne pas pouvoir se baigner.
La mer est vraiment
très agitée et soulève une grande quantité d’algues rendant toute immersion
dans l’eau désagréable, dangereuse et franchement inutile. On essaye juste de se
tremper les orteils et on se retrouve avec des pieds de hobbits. Un masque d’algues
et de graviers (certainement très bénéfique pour la peau) vient les recouvrir à
notre grand désespoir. Pour la rédaction du blog, on envoie régulièrement des
photos et des notes à Virginia qui les retranscrit et les met en forme. Le
soir, elle nous apprend que le blog est à jour. Nous la remercions du fond du cœur
pour ce travail (*roh ça va les gars ^^*) que nos faibles batteries de
smartphones nous empêchent de réaliser. Avant de se coucher, on cherche une dernière
fois les prévisions météo : la date de notre évasion est confirmée pour
samedi midi.
Plus qu’une journée à tenir !
13 août 2014
Jour de captivité n°1.
Mercredi 13/08 - Jour 4 :
Réveil 8h30 : Méga grasse mat’ ! Petit coup d’œil sur le
kayak… OUF ! Il est toujours là ! Après le petit déjeuner, on s’assoit
face à la mer et on décide de mettre au clair nos notes pour enfin mettre à
jour le blog ! C’est d'ailleurs frustrant de se remémorer nos premières sorties en mer
alors qu’on est bloqués là, à quelques mètres d’elle. On s’arme de courage et on
décide de faire des choses utiles comme la vaisselle et la lessive. Pour s’auto-récompenser,
on part ensuite plonger histoire de visiter un peu plus notre prison dorée.
Dans la matinée, on rencontre de jeunes marseillais qui ont perdu leur GoPro sous l’eau, on discute avec eux et on apprend qu'ils ont un voilier... et qu'ils vont à Girolata. Ensemble, on réfléchit à comment mettre notre kayak de 6m sur leur pont puis on se résout à rester ici… N’empêche, ça fait du bien de rêver un peu. On redescend surterre plage et on fait à manger pour le midi et pour
le soir (partisans du moindre effort…) puis on retourne plonger l’après-midi. On s'aventure un peu plus loin et on découvre une grotte. Finalement, on est pas si mal
ici !
Enfin, on décide de passer nos petites falaises et d’aller se balader un
peu. La civilisation n’est vraiment pas loin et c’était très agréable de croiser du
monde. La bonne nouvelle du jour tombe le soir quand on prend la météo :
le vent semble se calmer à partir de samedi midi, ce qui nous permettrait d’aller
jusqu’à l’entrée de la réserve de Scandola pour ensuite la passer d’un coup
dimanche. Plus que 2 jours à bouffer de l’algue ! On repart se
coucher, le moral boosté, tout en profitant d’une belle nuit étoilée.
Dans la matinée, on rencontre de jeunes marseillais qui ont perdu leur GoPro sous l’eau, on discute avec eux et on apprend qu'ils ont un voilier... et qu'ils vont à Girolata. Ensemble, on réfléchit à comment mettre notre kayak de 6m sur leur pont puis on se résout à rester ici… N’empêche, ça fait du bien de rêver un peu. On redescend sur
Bilan de la journée : 20m (pour aller jusqu’au hamac), du repos,
on rêve, on se projette, un peu de compagnie sur la plage (dont un nudiste
espagnol)… Allé, on se laisse pas
abattre.
PS : En plus, on n’a même plus nos sales traces de bronzage ^^
12 août 2014
Tout avait pourtant si bien commencé…
Mardi 12/08 - Jour 3 :
Réveil à 6h30 pour partir avant 8h, oui, on est motivés !
On y arrive sans problème et on peut profiter d’une mer clémente. On avance bien, puis on pique-nique dans une réserve en compagnie d’un oiseau
solitaire (nous, au moins, on est deux ! Haha !) et on part explorer les fonds marins. On trouve moins de poissons qu'à
Revellata mais l’eau est chaude et c'est tout de même un joli coin pour plonger.
On sent que le vent se lève. Prudents, on décide de repartir. En mer, on rencontre des conditions de
plus en plus difficiles avec des creux de 1 voire 2 mètres à certains moments. Les vagues s’abattent sur le kayak, la housse de nos voiles se remplit
d’eau et fait dangereusement pencher le kayak. Val tente de les défaire pour
les vider et les prend contre lui. La manœuvre manque de nous faire chavirer
au milieu de la baie et de ces vagues
qui font de nous ce qu’elles veulent. VILLE EN VUE ! On aperçoit
Galéria, notre destination de la journée. On décide de mettre un gros coup (de pagaie) et
de sortir de là le plus vite possible. 2h plus tard, épuisés, on arrive enfin au
port.
On remplit les gourdes et on va demander quelques infos club de plongée.
On nous annonce que les conditions vont encore se dégrader avec une tempête
prévue pour jeudi et vendredi. Dépités, on doit donc se résoudre à établir le campement ici pour y rester 4 à 5 jours le temps que tout ça se calme. En
quelques secondes, le moral s’écroule. La fatigue et la difficulté à trouver un
endroit correct où bivouaquer n’arrange pas les choses...
On s'échoue dans une petite crique entourée de falaises et
remplie d’algues séchées. Voilà notre prison pour ces prochains jours. On
profite du coucher de soleil et on va se coucher dans nos hamacs. Demain est un
autre jour…
Bilan de la journée : 20.2km environs 4h de pagaie. Pressés de
repartir !
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